En Coupe Gambardella, l'aventure continue pour les juniors.
En dominant Le Mans (grâce à un but de la tête Libouban),
l'équipe des moins de 17 ans, s'est qualifiée pour les 16es de
finale. Emmenés par le nouvel international Guillaume Laval (qui
sera en stage avec l'équipe de France en Turquie du 9 au 13
février) et renforcés par quelques joueurs habituellement retenus
en équipe B, les élèves de Eric Blahic ont disputé
la rencontre comme il convient: animés d'un esprit "coupe" qui leur a
permis de forcer la décision (un peu avant l'heure de jeu) puis de
préserver jusqu'au bout l'avantage acquis.
Pourtant, pour leur entraîneur "l objectif prioritaire, en
dehors de la formation, reste le championnat. La coupe, c'est un plus..."
Mais il ne lui déplairait pas non plus de réussir
"un petit truc en Gambardella. En fait, c'est la Coupe de France des
juniors. Et pour les moins de 17 ans, le premier grand challenge de leur
carrière. Et déjà les débuts d'un beau rêve".
En Avant est a l'affut lors de la Coupe d'Afrique des Nations. Il
a dépêché Hervé Goussart en observateur vigilant
des joutes africaines.
MOREIRA BLESSÉ |
07 février 1998 |
Le sort s'acharne sur En Avant et il n'est pas une semaine sans que
l'infirmerie n'ouvre ses portes. Cette fois, c'est Daniel Moreira qui
y est entré. Le milieu offensif guingampais, excellent contre Toulouse,
souffre d'une fracture du scaphoïde, suite à l'accrochage qui a
valu son exclusion à Strzelczak. L'avant-bras plâtré,
Moreira ne s'est pas entraîné hier. "Mais il vient avec nous
à Wasquehal. Nous ferons le point la veille du match", confiait
Francis Smerecki.
LE POINT 25e journée |
06 février 1998 |
Le match contre Toulouse était capital. En Avant n'avait pas le
droit de le manquer. Claude Michel et ses équipiers ont
été exacts au rendez-vous. Après quatre revers
consécutifs depuis la reprise, ils ont rassuré leurs supporters
et se sont surtout donné de réelles raisons d'espérer.
Le moral est toujours resté intact et l'amélioration
sensible au cours des derniers matches. Avec des Guingampais enfin
conquérants d'entrée, la chance a sans doute changé de camp.
En ce premier match de février, ce sont les satisfactions qui ont
primé. La première, c'est forcément d'avoir pris trois
points face à un concurrent direct et de s'être écarté
de la zone rouge aujourd'hui distante de quatre longueurs. Quatre longueurs et
une position favorable au goal-average par rapport à la majorité
de ses rivaux. En Avant ne peut donc avoir, sur ce point, qu'un regret: celui
de n'avoir pas soigné sa différence de buts comme il en a eu les
occasions, afin de prendre un avantage supplémentaire par rapport aussi
à Strasbourg (- 9 également). Mais Francis Smerecki n'en fait pas
une affaire: "Si nous n'avons que dix buts à marquer d'ici à
la fin de saison, mieux vaut en avoir gardé quelques uns en
réserve", plaisante-t-il.
Satisfaction aussi au niveau du jeu. En Avant, bien en place en
défense avec un Jean-Christophe Marquet en progrès
évidents, a attaqué son match comme on aime qu'il le fasse: avec
sérieux et avec une grosse volonté d'aller vers le but adverse.
La nette montée en puissance de Nicolas Laspalles n'est pas
étrangère à ce constat. La présence de Marc Libbra,
et son formidable jeu de tête non plus. D'autant que son association
avec Lionel Rouxel a été positive. Soutenus par un milieu bien
regroupé et un Daniel Moreira retrouvé, les attaquants ont
bénéficié de situations chaudes. Ils en ont transformé
deux.
"Aujourd'hui, seul le résultat compte", dit Smerecki. Il
a forcément raison puisque le salut ne viendra que par lui. A bien des
égards, En Avant a séduit mercredi, comme il avait séduit
à Lens ou Nantes. Mais cette fois, il y a ajouté les points.
Ils en appellent d'autres: "Nous en avons 27 et il faudra aller
jusqu'à 35". Guingamp, on le voit, a encore du pain sur la planche...
SPONSOR: RIPPOZ ARRETE |
05 février 1998 |
La publicité de la marque Rippoz ne figurera plus sur
les maillots d'En Avant la saison prochaine. Ainsi en a décidé
la marque fromagère qui a officialisé une décision
attendue, hier, dans un communiqué.
Le "mariage" a été consommé pendant 14 ans, sans
interruption. Il a même résisté à la "tempête",
lorsqu'En Avant est descendu en N1. Et, il a tout naturellement
participé à la fête: "La remontée en D2, la
D1, l'Intertoto et la Coupe UEFA, la finale de la Coupe de France,
etc...", se plaît à rappeler le communiqué.
La société s'explique: "L'heure est au recentrage des
investissements sur d'autres valeurs du métier". Et, elle reconnait
que "Rippoz et En Avant ont su partager pour passer ensemble d'un statut
régional à une réelle dimension nationale".
Bertrand Salomon aurait aimé garder Rippoz "jusqu'à l'an
2.000. C'était l'un de mes paris. C'est un budget important
pour moi", reconnait le président d'En Avant qui ne livrera bien
entendu aucun chiffre. Mais le départ de Rippoz n'est pas une rupture
locale: "Rippoz abandonne la publicité maillots mais conserve le
relationnel, c'est à dire les panneaux, la loge, etc...", fait
remarquer le président.
Le président d'En Avant, qui s'attendait à cette
décision, va désormais s'attacher à trouver un nouveau
sponsor: "La difficulté, s'il y en a réellement une, sera de
trouver un partenaire dans le même état d'esprit. Nous allons
cibler les entreprises locales et régionales qui nous paraissent avoir
l'image correspondante".
A ce jour, Bertrand Salomon ne doute pas de trouver son bonheur. "De
nombreuses entreprises travaillent déjà à un niveau ou un
autre avec En Avant. Certaines étaient peut-être déjà
interessées par le maillot mais pensaient qu'il n'y avait pas de place.
Nous irons les démarcher pour leur expliquer". L'annonce du
départ de Rippoz va peut-être réveiller des gens
"car tout le monde pensait que nous allions fêter ensemble nos noces
d'argent", conclut le président. C'est vrai qu'il y a, en Bretagne,
des entreprises prospères qui pourraient se laisser tenter par une
telle aventure. Reste à en convaincre une.
LE POINT 24e journée |
02 février 1998 |
Après quatre défaites consécutives en championnat, En
Avant se doit de battre de Toulouse au Roudourou.
Francis Smerecki, sans nier que ce match soit capital cherche pourtant
à dédramatiser la situation. Il se garde d'utiliser
des formules choc: "la victoire contre Toulouse est recommandée,
concède-t-il simplement. Avant d'aller à Marseille, nous
n'avions que trois points d'avance sur les relégables et, malgré
trois défaites, nous ne sommes toujours pas dans la charrette. Si nous
battons Toulouse, nous serons de nouveau tranquilles pour quelques matches.
Voilà comment on doit positiver". Mais la question est justement de
savoir si, actuellement, En Avant est capable de battre quelqu'un. Si il
en est là c'est évidemment que ses moyens sont limités pour
ce qui est du jeu. Il faudra donc compenser par des vertus morales.
Là aussi l'entraîneur positive: "A
Lens comme à Nantes, le résultat n'a pas basculé sur le
fond, mais sur des événements contraires", plaide-t-il.
Malgré leurs insuffisances actuelles, il ne manquerait
donc pas grand-chose aux Guingampais pour revenir dans l'allure? Dix jours
se sont écoulés entre la défaite à Nantes et la venue
de Toulouse. Comment a été employée cette mini-trêve?
"Avec les joueurs, nous nous sommes efforcés de jeter un regard
lucide sur la situation en faisant en sorte qu'elle ne soit
pas trop oppressante pour eux. Nous allons essayer de gagner un petit plus dans
tous les domaines. Je dis bien dans tous les domaines, y compris certains
que les joueurs ne soupçonnaient pas. Depuis cinq ans, c'est une
situation que nous n'avons jamais connue".
Quand il parle de domaines insoupçonnés, Smerecki
évoque-t-il l'ambiance au sein du groupe, l'union sacrée qu'il
faudra à tout prix réussir? "Aucun problème de ce
côté-là", assure-t-il. Pas même avec Jozwiak, par
exemple? "Ce qui m'inquiéterait, c'est qu'il soit content
d'être remplaçant. J'entends beaucoup de choses au sujet de Marek
mais personne ne me dit que je suis c... de faire jouer Bourdeau".
La situation de l'En Avant de Smerecki est nouvelle mais elle n'est ni
extraordinaire ni désespérée. En positivant à notre
tour, on pourrait même la juger excitante... Aux Guingampais de montrer
ce qu'ils ont dans le ventre.
LES BLESSÉS |
30 janvier 1998 |
Joseph Laurans, le médecin du club, a comptabilisé les
arrêts de travail: 1.038 heures depuis le début de la saison, soit
presqu'autant que durant toute la saison dernière (1.069). Si la
situation d'En Avant est précaire, ce chiffre y est aussi pour quelque
chose.
LA LUTTE POUR LE MAINTIEN |
27 janvier 1998 |
Le visage guingampais reste immuable de semaines en semaines. Et, Christophe
Le Roux, l'ancien "Rouge et noir", a raison lorsqu'il dit que "les
équipes en difficulté sont celles qui n'ont pas de vrai
buteur". Orphelin de Christopher Wreh, le club de l'Argoat n'a pas non
plus pallié l'absence de Stéphane Carnot, son maître à
jouer des années passées. Daniel Moreira l'a parfois fait oublier
mais il n'est ni le subtile passeur ni l'habile tireur de coup de pieds
arrêtés qu'était "Toune". Qui plus est, il semble en ce
moment émoussé par des efforts répétés et n'a
plus le coup de rein qui lui avait permis de débloquer certaines
situations.
C'est donc à force de courage et d'abnégation que l'En Avant
sauvera sa place en D1. La situation est assez nouvelle pour lui mais son
calendrier n'est pas le plus dur qui soit. En fait, ce sont les
réceptions de Toulouse, Châteauroux et Le Havre, trois autres
candidats au maintien, qui risquent de décider de son avenir.
Francis Smerecki estime à "33, 34 ou 35" le nombre de points
nécessaires au maintien.
Pour se rendre à Nantes, Smerecki enregistre le retour de Marek
Jozwiak qui a purgé son match de suspension. Cela tombe
plutôt bien puisque la porte de l'infirmerie s'est à nouveau
ouverte pour laisser entrer Jean-Christophe Marquet, qu'un genou
gauche douloureux rend inopérant.
Comme par ailleurs, Angelo Hugues (il fait des entraînements
spécifiques sous l'oeil du kiné), Anthony Bancarel (dos
bloqué), David Garcion (qui a recommencé à courir et
qui pourrait être opérationnel pour recevoir Toulouse),
Abdelhafid Tasfaout (bien que blessé, il part lundi en
sélection nationale algérienne) et Charles-Edouard Coridon
sont toujours indisponibles, l'entraîneur guingampais reconduit
l'équipe qui a joué à Lens. Le Onze de départ subira
forcément quelques modifications.
LE POINT 23e journée |
23 janvier 1998 |
C'est peut-être un paradoxe mais En Avant est revenu de Lens en partie
rassuré. C'est la valeur de la prestation bretonne en seconde mi-temps
face à l'un des ténors du championnat, qui autorise cet
état de fait. Il a certes manqué le plus important (les buts)
mais il y avait l'esprit, la volonté, le physique et la manière.
Autant de signes porteurs d'espoir avant les deux matches à venir qui
seront décisifs.
"Après Marseille, j'ai critiqué durement mes joueurs. Mais
à Lens, avec ce qu'ils ont fait, il y a à nouveau espoir de
prendre des points".
C'est en ces termes que Francis Smerecki a rapidement résumé une
soirée lensoise au cours de laquelle les points positifs ont
été nombreux. De la stabilité défensive avec un
Laspalles en gros progrès à l'abnégation du milieu de
terrain, les satisfactions ont été réelles. Dommage qu'une
attaque scotchée n'ait pas su concrétiser pour gommer les
conséquences d'une nouvelle erreur de défense.
Guingamp a montré deux visages. Celui de la première mi-temps a
confirmé l'amélioration entrevue à Thionville: une
équipe attentive d'entrée de jeu, bien en place, mais qui a quand
même commis et payé cash une erreur de placement.
Et puis il y a eu cette seconde période, conquérante, qui a vu En
Avant imposer son physique et s'installer dans la moitié de terrain
lensoise. Certes, les Nordistes ont eu quelques contres. Mais Guingamp s'y
exposait et a su les négocier.
Les joueurs de Smerecki n'ont pas pu concrétiser leur bonne
volonté et c'est bien là que la bât blesse. "Il va
falloir continuer dans l'esprit de la deuxième mi-temps et jouer avec
autant d'application", constatait Claude Michel. Bertrand Salomon se
disait rassuré: "J'ai retrouvé une équipe, avec une
âme et c'est important pour la suite".
C'est vrai qu'En Avant a retrouvé son collectif: "Aujourd'hui on
peut prétendre à faire un résultat. L'équipe ne
manque pas de confiance car si tel avait été le cas, elle
n'aurait pas dominé outrageusement cette équipe lensoise
comme elle l'a fait", dit Smerecki.
Alors, pourquoi cette contre-vérité? "Il nous reste
à règler ce problème d'inefficacité devant le but.
A nous de trouver la solution dans ce qui existe chez nous actuellement",
répond Smerecki. Avec Lionel Rouxel et Daniel Moreira qui ont
joué en-dessous de leur valeur, avec Fiorèse qui avait la gnac
mais pas autant d'espace qu'à Thionville, Guingamp pouvait
difficilement menacer la défense lensoise en première mi-temps.
Par contre, lorsqu'il est entré en jeu, Marc Libbra a beaucoup
pesé, comme il l'a fait à Auxerre du reste. Alors, Libbra
libérateur ? Peut-être car l'ex-Marseillais semble bien monter en
puissance et il n'est pas pensable qu'il continue à être aussi
malchanceux. C'est sans doute à son niveau que réside
actuellement le salut des Guingampais qui vont aussi récupérer
prochainement David Garcion en attendant le retour de Charles-Edouard Coridon.
Guingamp, c'est heureux, n'a pas renoncé. A Lens mercredi, "c'est la
Racing qui a dû bétonner pour tenir son résultat",
constate Smerecki. Deux matches importants se profilent avec un
déplacement dimanche à Nantes et la venue à Roudourou
de Toulouse le 4 février. Là est le tournant de la saison et il
va falloir marquer pour décoller.
TIRAGE COUPE DE FRANCE |
22 janvier 1998 |
La Coupe est décidément sans concession pour En Avant puisqu'elle
lui impose un nouveau déplacement. Après Thionville (CFA 2),
Francis Smerecki va devoir déplacer le 7 février ses joueurs
dans le Nord à Wasquehal (D2).
Ce fut encore le cas à ce stade de la compétition la saison
dernière. Guingamp s'imposa à Wasquehal (N1) avec sérieux
et sans difficultés majeures sur le score de 3 buts à 1 et
hérita du fameux carton bleu qui lui valut d'accueillir Caen en 8e de
finale.
Mais les données ont changé, les joueurs ardennais
ayant accédé à la D2 où ils peinent : ils occupent la
18e place avec 32 points recueillis en 27 matches. C'est un adversaire dont
il faut d'autant plus se méfier.
VISITE À LIÈGE |
21 janvier 1998 |
Jacques Vergnes, le chef des services sportifs du Conseil Général
des Côtes-d'Armor, a effectué le voyage à Lens avec la
délégation guingampaise. Mais ce n'était
pas seulement pour l'agrément. En effet, le Conseil général
et la province de Liège ont passé une charte d'échanges qui
pourrait déboucher entre autre sur un match amical entre le Standard de
Liège et En Avant. Une délégation du club belge est donc
venue rencontrer les Bretons à leur hôtel. La semaine du 18 au 24
mai semble intéresser les deux parties pour l'organisation de
ce match, les joueurs ne partant pas en vacances immédiatement
après le dernier match de la saison (9 mai). Des contacts seront pris
par En Avant pour trouver d'autres adversaires aux Belges.
MOREIRA AVEC LES ESPOIRS |
20 janvier 1998 |
L'attaquant guingampais Daniel Moreira (cinq buts en championnat
depuis le début de saison) disputera le mercredi 28 janvier le match
amaical France-Espagne espoirs qui se jouera à Amiens, au stade
Moulonguet à 14 h 30.
LE POINT 22e journée |
16 janvier 1998 |
En Avant de Guingamp est en train de battre un record. Sept fois,
il a encaissé un but dans les cinq premières minutes
du match ! Cette drôle de particularité pourrait être
simplement anecdotique mais elle est surtout inquiétante. Elle
rév•le des faiblesses qui mèneront tout droit à la Division
2 si un remède n'est pas rapidement trouvé.
Négligence? Manque de concentration ? Bien au contraire, ils ne pensent
qu'à ça. Au Vélodrome de Marseille plus qu'ailleurs, les
Guingampais étaient sur leurs gardes. Ils n'avaient cessé d'en
parler entre eux. Ils s'étaient préparés mentalement
à faire front dans l'orage du début de match. Mieux, ils
s'étaient préparés aussi physiquement, se livrant
à un échauffement inédit devant les buts de Ronald
Thomas. D'un côté les titulaires, arc-boutés en
défense et le couteau entre les dents. De l'autre, les
remplaçants qui les pilonnaient...
Mais quand il a fallu passer à l'exercice réel, les Guingampais
se sont montrés plus friables, plus mal positionnés que jamais...
"Quelle solution nous reste-t-il?, s'interroge Claude Michel.
Faut-il que dans les dix premières minutes nous nous bornions
à botter systématiquement en touche?" Le capitaine ne
comprend pas et ses équipiers pas davantage. Lilian Nalis: "Nous
restions sur cinq matchs sans défaite et là, on en perd
trois de rang. Même si parmi ces matches, il y en avait deux très
difficiles, à Auxerre et à Marseille, cette succession de
défaites devient inquiétante. Le signal d'alarme est tiré.
Nous ne sommes pourtant pas revenus après la trêve en nous croyant
supérieurs. Nous avons toujours bien conscience que c'est en bataillant
que nous nous maintiendrons à ce niveau".
Si ce ne sont pas les têtes qui lâchent, c'est quoi alors? Yannick
Baret parle des "trop nombreuses erreurs techniques, des lacunes
défensives qui font qu'en ce moment nous n'avons pas le niveau".
Et si c'était tout bêtement ça ? Dans son état actuel
En Avant ne fait tout simplement pas le poids. Michel: "Avec David
(Garcion) et Charly (Coridon), il y aurait plus de solutions pour jouer au
ballon. A Strasbourg, pour son premier match avec nous, on avait vu ce que
nous apportait David. Il est capable d'éliminer un adversaire, de
donner des bons ballons. On n'a rien de tout ça en ce moment. Nous
récupèrons les ballons, nous les donnons mais aussitôt, ils
reviennent. Ça ne mène à rien et ça nous
épuise".
Heureusement encore qu'il y a Moreira dont la forme étincelante ne se
dément pas. Michel n'ose pas imaginer ce qu'il adviendrait si le jeune
Daniel venait à baisser de pied. "Ouh là, là... Nous
serions mal!"
Mal, En Avant l'est déjà. Par le fait des deux absences
évoquées plus haut. Par la méforme de Laspalles, de Libbra,
de Bancarel. Il y a aussi le puissant Marquet qui rendra sûrement des
services d'ici à la fin de la saison. Il y a Hugues... Non que Thomas
(23 ans) n'ait pas le niveau. Au contraire, c'est un gardien d'avenir qui
multiplie les interventions de classe. Mais toutes ces fautes
défensives, ces mauvais positionnements s'expliquent sårement en partie
par l'absence d'Angelo, l'aboyeur.
En Avant, tel qu'il est là, est plus faible que l'an dernier. Carnot
n'a pas de successeur pour fabriquer du jeu ni pour décocher des coups
de patte décisifs. Wreh n'est plus là pour peser sur une
défense 90 minutes durant. Alors, c'est sans issue? Eh bien non,
puisque l'état de l'effectif ne peut que s'améliorer, même
si cela "se fera forcément à petit dose", comme le
précise Smerecki. Pourvu que ce soit assez tôt. Avant que les
têtes n'aient lâché. "Chez nous, le 4 février contre
Toulouse, nous allons avoir une pression terrible", prévoit le
capitaine.
Dans l'immédiat, la Coupe offrira un intermède, à
Thionville. Devant un adversaire de CFA 2, on ne voit pas bien le risque
encouru même si En Avant n'est pas en ce moment au niveau de la D1.
Smerecki envisage-t-il des roulements dans son effectif? "Je suis en
pleine réflexion", lâche-t-il, avant de donner la
réponse... par une question: "Est-ce de repos ou de travail dont ont
besoin certains de mes joueurs?"
Pas question, en tout cas, pour le finaliste de l'an dernier de
négliger les retrouvailles avec la Coupe. "Au delà de la
qualification, ce match doit nous servir à retrouver un équilibre,
une envie, une compétitivité. Toutes choses essentielles qui nous
manquent actuellement".
LAMA À GUINGAMP?! |
15 janvier 1998 |
La suite du feuilleton Lama pourrait se dérouler dans les
Côtes d'Armor. Avec la blessure d'Angelo Hugues et leurs
difficultés en championnat, les Bretons ne seraient pas contre
la venue d'un gardien expérimenté, en particulier après les
trois buts encaissés face à Marseille mercredi soir... Du coup,
Noël Le Graet, maire de Guingamp et président du "Club France" et de la
Ligue Nationale, essaye de faire l'intermédiaire entre le joueur et le
club, ce qui lui permettrait de faire d'une pierre deux coups: apporter
à son club un joueur de niveau international et de grande
expérience, et remettre Lama dans le bain, dans la perspective de la
Coupe du Monde...
LE POINT 22e journée |
13 janvier 1998 |
Avant la trêve, En Avant avait aligné cinq matchs sans
défaite (trois nuls et deux courtes victoires). Durant cette période, Francis Smerecki
avait opté pour la solidité. "Mais la solidité, en ce
moment, nous ne l'avons pas", constate l'entraîneur guingampais, qui
se trouve donc conduit à "construire une nouvelle logique".
Ce qui veut dire? "Qu'il nous faut sans doute être plus audacieux".
En Avant alignera donc à Marseille un dispositif plus offensif .
Cela dit, il ne s'agit pas de faire passer pour une révolution ce qui
n'est qu'un léger réaménagement. Il ne faut pas en
déduire non plus qu'En Avant va se lancer à l'abordage au Stade
Vélodrome. Tenter le coup peut-être, mais pas s'exposer à un
énorme bouillon. "On ne peut pas négliger le goal-average
car le maintien peut se jouer à peu de chose", rappelle d'ailleurs
Smerecki, qui note que, pour l'heure, la différence de buts
affichée par son équipe est meilleure que celle de la plupart de
ses concurrents. Au fait, on y vient à la concurrence. "Le
championnat à six (NDLR : les six derniers du classement actuel) qui
était prévisible en début de saison, démarre
vraiment. Ces six équipes qui vont lutter pour le maintien sont,
à une exception près -Strasbourg à la place de Toulouse-
celles que j'avais en tête avant le coup d'envoi du championnat. Nous
recevrons deux d'entre elles, Châteauroux et Le Havre. Nous irons
à Rennes et à Cannes. Quatre matchs très importants,
auxquels on peut ajouter celui que nous jouerons chez nous contre Toulouse,
voire celui que nous disputerons à Nantes. Sur ce groupe de rencontres,
il nous faut au moins deux victoires et un nul. Le compte n'y sera pas.
Il manquera encore deux victoires que nous devrons aller chercher ailleurs,
contre meilleurs que nous".
À Marseille, par exemple ?
Faut pas rêver, encore qu'en football... Les Guingampais rêvent
donc un peu. Mais si nous avons bien interprété les propos de
leur coach, ce match-là n'est pas le plus important dans l'optique du
maintien. Si, dans la tenue du jeu, il marquait déjà un progr•s
par rapport aux deux précédents, si certains joueurs à
court de forme (Laspalles par exemple) reprenaient du poil de la bête,
les Guingampais n'auraient pas refait ce long voyage pour rien. Il leur
resterait deux sorties (à Thionville et à Lens) pour se
rapprocher du niveau qui était le leur avant la trêve. Un niveau
très pointu qui se révélera nécessaire pour bien
négocier les matchs capitaux énumérés plus
haut par Smerecki.
CZERWIEC À CRACOVIE |
05 janvier 1998 |
C'est désormais une certitude, Ryzkard Czerwiec, le meneur de
jeu polonais, va rejoindre son pays. Il a signé un contrat en faveur
du club de Wisla Cracovie (D1) et quittera définitivement la
Bretagne dans les prochains jours.
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